Liquidation judiciaire de Fusium : les salariés dénoncent une mauvaise gestion

Le tribunal de commerce doit délibérer sur l'avenir de l'imprimerie Fusium. La société est en redressement judiciaire depuis le mois de février mais la santé financière de l'entreprise ne s'améliore pas. La liquidation judiciaire est inévitable pour les 33 salariés de l'entreprise qui dénoncent un pillage de la part des actionnaires. Intervenants : Patrick Beuriot, chef d’atelier à Fusium ; Christophe Bréfort, représentant du personnel de Fusium ; Jean-Louis Borie, avocat des salariés. ©France 3 Auvergne

Le tribunal de commerce doit délibérer sur l'avenir de l'imprimerie Fusium, en redressement judiciaire depuis février 2016. La liquidation judiciaire est inévitable pour les 33 salariés de l'entreprise qui dénoncent un pillage des actionnaires.

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Pour les salariés réunis devant le tribunal de commerce, les jeux sont faits. Leur entreprise, Fusium va être liquidée. Officiellement, le délibéré sera rendu lundi prochain, le 5 décembre. Mais tous se sont déjà préparés à la fermeture.
 
« Depuis dix jours, on a été obligé de contacter nos clients et de leur dire de ne plus nous donner de travail, parce que la date butoir d’aujourd’hui arrivai, raconte Patrick Beuriot, chef d’atelier à Fusium. Cette semaine, on a terminé les travaux commencés pour et pour que nos clients soient satisfaits et pour finir dignement »
 
La situation paraît paradoxale, car les 33 salariés ne manquent pas de travail. Mais depuis plusieurs années, les finances de l’entreprise spécialisée dans l’imprimerie sont dans le rouge.

Une jeu de vases communiquants

D'abord propriété de Centre France, l'imprimerie est revendue en 2014 pour raisons économiques. Le groupe trouve un repreneur : Assistance printing, une société francilienne, spécialiste de l'impression et implantée dans plusieurs pays d'Europe. Du moins c'est ce que croyaient les salariés.
 
« Une fois la cession effectuée, nous nous sommes aperçus que nous avions été vendus à une autre structure, détaille Christophe Bréfort, représentant du personnel de Fusium. Une structure représentée par les mêmes actionnaires mais sans lien juridique, qui avait été montée pour nous, en Belgique. »
 
Les salariés accusent les actionnaires d'avoir perçus 2 millions d'euros de manière indue. « Nous avons eu la désagréable surprise de nous apercevoir que nos actionnaires étaient pour le moins de gens peu sérieux, voire malhonnêtes, » poursuit Christophe Bréfort. Des commissions exorbitantes et une production à perte aurait ainsi profité à une autre société des mêmes actionnaires. Un jeu de vases communicants où Fusium était le grand perdant. 
 
Une enquête a été confiée à la brigade financière pour faire la lumière sur d'éventuelles infractions commises dans la gestion de Fusium. Les propriétaires mis en cause par les salariés étaient injoignables aujourd'hui pour répondre à nos questions.

 

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